America first

Moui…

Je sais pas pourquoi, ça me rappelle l’usine de conditionnement dans laquelle j’ai travaillé. Du travail à la chaîne. Littéralement. Evidemment pas « les temps modernes » de Chaplin, ni des conditions épouvantables comme on peut en voir dans ces « ateliers du monde » tel qu’évoqué par ce dessin. En fait, personnellement en CDD – interim pour m’occuper en parallèle de ma recherche d’emploi, je n’y étais pas malheureux, ça me faisait sortir. Mais ça me motivait surtout à ne pas y rester. Surtout de voir les collègues qui n’avaient pas vraiment d’autres choix, parce que pas assez armés de diplomes, ou pour être honnête, de chance dans la vie…

Ce dessin me rappelle la réaction outrée de ces élites bien pensantes, à qui j’expliquais que j’avais travaillé « à la chaine » avant d’arriver dans leur labo. Et qui me soutenais mordicus que « ça n’existe plus en Europe ça ».

On n’en a plus jamais parlé. J’ignore s’ils ont réalisé l’énormité de ce qu’ils soutenaient sous mon nez, ou bien s’ils m’ont classé dans la case « mytho » et menteur. J’avoue que je m’en fous un peu. Par contre, si vous êtes journaliste, enfin si vous prétendez l’être, j’espère que vous vous renseignez un peu avant de propager des clichés.

Les drapeaux, casquettes, fanions et autres tracs pour la campagne américaine sont certainement fabriqués en Inde ou dans un pays musulmans comme sous entend le dessin. Ou en Chine, ou au Mexique…

Mais croyez moi, une partie est bien fabriquée aux Etats-Unis. Les petites séries, clairement.

Ca coûte moins cher d’exploiter local que global.