Programmation 2025 | Juste pour rire veut que Montréal redevienne la Mecque de l’humour

Programmation 2025 | Juste pour rire veut que Montréal redevienne la Mecque de l’humour

Après une année de pause forcée, le festival Juste pour rire renaît à Montréal du 16 au 27 juillet et relustre le volet de sa programmation consacrée aux humoristes d’ailleurs.




« Je ne pensais jamais monter sur une scène au son de la musique de Juste pour rire », a lancé Sylvain Parent-Bédard jeudi matin au Lion d’or. En 2000, l’homme d’affaires originaire de Lévis fondait le Grand Rire de Québec, devenu le ComediHa! Fest.

Un quart de décennie et plusieurs retournements de situation plus tard, il est maintenant président et chef de la direction de Juste pour rire. Sa nouvelle équipe levait le voile jeudi sur sa première vraie programmation depuis le rachat en juin dernier de plusieurs actifs du fleuron de la rigolade, qui s’était placé à l’abri de ses créanciers en mars 2024.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Sylvain Parent-Bédard

Organisée à toute vapeur, afin de sauver les meubles, l’évènement ComediHa! salue Montréal n’avait pas, en juillet 2024, l’ambition ni l’envergure d’un véritable festival Juste pour rire. Son pendant anglais, Just for Laughs, avait pour sa part été réduit à peau de chagrin.

La prochaine édition montréalaise de Juste pour rire – le ComediHa! Fest-Québec est devenu le festival Juste pour rire Québec, ça devient vite mélangeant – renouera avec sa mission d’accueillir des comiques de partout dans la francophonie, notamment lors d’un gala Humour du monde animé par Mehdi Bousaidan.

Les Français Jarry, Elena Nagapetyan, Waly Dia, Caroline Vigneaux, Nordine Ganso, Laurie Peret en seront le 19 juillet au Théâtre Maisonneuve, tout comme la Belge Sarah Lélé, la Franco-Ontarienne Katherine Levac et les Québécois Laurent Paquin, Rachid Badouri et Anas Hassouna.

Ce n’est pas pour rien qu’on avait bien pris soin, mardi, d’inclure dans un montage des meilleurs moments de l’histoire du festival un extrait de l’Américain Steve Martin qui s’exclame que « chaque été, Montréal devient la Mecque de l’humour ».

« Partout dans le monde, les gens du milieu ont beaucoup de souvenirs rattachés à Montréal. La marque est encore très forte, je m’en suis rendu compte en voyageant dans la francophonie », explique en entrevue Josée Charland, qui est aux manettes de la programmation. « C’est pour ça que c’était une évidence pour nous de ramener cet aspect international. »

Comme un camp d’été

Quant à la résurrection de Just for Laughs, elle allait de soi pour Sylvain Parent-Bédard, selon qui l’émergence d’autres plaques tournantes pour l’industrie du rire, comme la biennale Netflix Is a Joke, à Los Angeles, n’empiète en rien sur la spécificité du festival montréalais, où historiquement de grosses affaires se brassent.

« Les gens de l’industrie qui vont à Netflix Is a Joke, ils retournent dormir chez eux le soir, explique-t-il. Ici, c’est comme s’ils venaient participer à un camp d’été et en plus, c’est bilingue, ce qui est unique. Et puis il y a toute la communauté anglophone de Montréal qui tenait aussi à son Just for Laughs. »

Parmi les 130 employés de Juste pour rire, de 20 à 30 ont été réembauchés, surtout du côté anglo, dont le nouveau directeur de la programmation de Just for Laughs, Nick Brazao, qui y œuvre depuis 15 ans.

Pas de galas, mais…

Le 23 avril dernier, Juste pour rire a révélé l’identité des animateurs des galas de son édition qui aura lieu en août à Québec. Son pendant montréalais maintient sa décision de ne pas faire revivre la populaire formule des galas. Mais qu’à cela ne tienne, certains spectacles y ressemblent drôlement, sur papier du moins, dont la série Le meilleur des décennies Juste pour rire, présentée chez Duceppe du 16 au 20 juillet.

Chaque édition réunira de six à huit humoristes associés à la décennie 1990, 2000, 2010 ou 2020, avec à l’animation Dominic et Martin, Cathy Gauthier, Eddy King, Silvi Tourigny, Arnaud Soly, Mona de Grenoble, Suzie Bouchard et Tommy Néron.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Certains des humoristes qui figurent à la programmation 2025 de Juste pour rire

« L’idée était de bâtir une programmation pour rejoindre un maximum de public, parce que c’est énormément de billets à vendre », concède Josée Charland.

Le festval Juste pour rire s’est un temps vu reprocher de ne pas savoir s’arrimer à l’air du temps, mais ses dernières éditions, elles, prêchaient peut-être par l’excès inverse. Josée Charland opine. « L’idée derrière le concept des décennies, c’est d’en offrir à tout le monde. »

Bien que la programmatrice s’en défende, le Temple de la renommée Juste pour rire ressemble quant à lui à un moyen d’importer dans le 514 la formule des Grands Bien-cuits, qui cartonne à Québec depuis plusieurs années. C’est la franchise cinématographique Les Boys qui y sera intronisée, le 21 juillet, lors d’une soirée hommage pilotée par Guy Jodoin.

Une adaptation théâtrale de la comédie de 1997 figure aussi à cette programmation. Rappelons que ComediHa! est devenu propriétaire de la marque Les Boys en novembre 2020.

C’est environ 80 % de la grille intérieure de Juste pour rire qui était dévoilée jeudi. Le reste, ainsi que le pendant extérieur, sera connu plus tard. Quant à Zoofest, ce festival consacré à l’émergence demeure pour l’instant sur les tablettes, mais Josée Charland promet un volet parallèle (off) à Juste pour rire, qui fera la part belle aux nouveaux venus. « L’important, résume-t-elle, c’est la diversité. »



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